L’histoire de la motoneige au Québec

L’histoire de la motoneige au Québec

De l’autoneige du début du 20e siècle à la motoneige ultra performante telle qu’on la connait aujourd’hui, il y a tout un monde de passionnés des hivers québécois où la neige abonde. Petite histoire de ce véhicule hivernal sur chenilles et skis, un incontournable de la culture québécoise.

C’est au début des années 1920 que Joseph Armand Bombardier, inventeur québécois né dans le petit village de Valcourt au Québec en 1907, a l’ingénieuse idée de créer un véhicule capable de braver les congères, ce qu’au Québec on appelle plutôt bancs de neige. Le déneigement n’étant pas encore au point à cette époque, les gens peinaient à se déplacer lorsqu’une bonne tempête de neige réveillaient les ménages, surtout dans les régions rurales. Parce qu’à titre de quantité de neige, le Québec bat des records. À chaque hiver, la hauteur des bancs de neige est impressionnante!

Une machine adaptée à nos hivers

En 1934, le fils de Joseph Armand tombe gravement malade et décède, son père étant dans l’impossibilité de l’amener d’urgence à l’hôpital en raison des routes bloquées par la neige. Cet événement tragique le pousse à redoubler d’effort pour présenter un prototype d’autoneige robuste, qui pourrait remplacer entièrement l’automobile pendant l’hiver. Après de multiples essais-erreurs, il enregistre enfin son premier brevet d’autoneige en 1936. Il en vend alors huit, douze l’année suivante et une cinquantaine en 1939. Ses premiers clients sont des gens bien nantis et des médecins, qui peuvent désormais visiter leurs patients sans encombre.

Une demande grandissante

Il fait alors construire une usine qui pourra augmenter à 200 la capacité de production de véhicules par année. La seconde guerre mondiale vient bouleverser l’industrie, les gens n’ayant plus les moyens de se procurer une motoneige destinée aux déplacements de tous les jours. L’entreprise est à risque de fermeture lorsque le ministère des Munitions et des Approvisionnements demande à Bombardier de fabriquer des motoneiges militaires de transport de matériel pour les Forces armées canadiennes.

Après la guerre, les gens en redemandent pours leurs déplacements usuels, cependant le service de déneigement s’améliore et les rues sont alors praticables en automobile. Bombardier se tourne vers d’autres industries telles que la foresterie et le secteur minier.

L’arrivée de la motoneige de loisirs

En 1950, après avoir perfectionné considérablement le système de chenilles des motoneiges, il conçoit des véhicules à une ou deux places, munis d’un petit moteur léger à quatre temps. Les motoneigistes sont ravis! Ce sport d’hiver est alors démocratisé et devient une activité plein air accessible et relativement abordable. Ces véhicules modernes, on les appelle alors des ski-doo.

Joseph Armand Bombardier, père de la motoneige, est décédé en en 1964, ce qui n’a pas empêché son empire d’exploser. Aujourd’hui, Bombardier inc. est une multinationale  qui compte plus de 52 000 employés et qui apparait comme un leader mondial dans l’industrie du transport, notamment en fabrication de trains, d’avions et, bien sûr, de motoneiges. Cet inventeur visionnaire a modifié pour toujours le visage des hivers québécois. En terminant, je vous invite à rigoler avec une vidéo mettant en vedette les premières motoneiges québécoises. Parce que chez-nous, c’est ski-doo!

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