Métier Guide motoneige

Métier Guide motoneige

Sylvain Goulet, guide motoneige chez Raid Motoneige Canada Mekoos depuis 12 ans, a accepté avec un immense plaisir de partager avec vous sa passion pour son métier. En quelques questions, voici ce qui allume votre guide motoneige au Canada à vous entrainer au cœur de vastes étendues nordiques.

Depuis quand pratiques-tu la motoneige?

Ayant grandi dans les Hautes-Laurentides, là où les loisirs sont souvent de faire des randonnées à motoneige ou en VTT, je me suis vite pris d’affection à mon tour pour cette activité. Quelques années plus tard, avec d’autres passionnés de VTT, j’ai fondé le Club Quad Village et, par la suite, j’ai participé à effectuer le tracé des sentiers au nord de la Montagne du Diable. Ce lieu n’était pas encore développé à ce moment-là.

J’ai toujours été un gars de bois, j’ai toujours aimé me retrouver en forêt, entouré de silence et de grands espaces. Je ne me verrais pas ne pas faire de motoneige! 

Comment t’est venue l’idée de devenir guide?

De fil en aiguille, je me suis mis à amener des amis en randonnée avec moi. J’y ai vite pris goût et j’ai voulu partager les merveilles naturelles et la beauté de nos forêts des Hautes-Laurentides avec le plus de gens possible. Et je me suis lancé! Il s’agit d’une des meilleures décisions de ma vie : passer mes journées à motoneige, dans des paysages magnifiques, avec des gens extraordinaires! 

Quelle facette de ton métier aimes-tu le plus?

Le contact avec les gens, les nouvelles rencontres, ça me branche! J’aime échanger sur ce qui les allume lorsqu’ils viennent en raid motoneige au Québec, voir leur regard émerveillé devant nos lacs, nos forêts, nos barrages…

Plusieurs de nos clients ont beaucoup voyagé et pourtant, devant les splendeurs de la nature qu’ils observent ici, certains pleurent d’émotions. 

Qu’est-ce qu’un bon guide?

Je crois qu’un bon guide motoneige, c’est celui qui va prendre le temps d’établir une relation avec ses clients, et qui fera en sorte qu’une bonne atmosphère règne dans le groupe, composé de huit personnes maximum. Il faut être capable de prendre le pouls du groupe, de mesurer lorsque les motoneigistes sont fatigués, lorsqu’il est temps de prendre une pose.

Un bon guide va aussi laisser place à l’improvisation. Moi, je ne fais pas que me rendre du point A au point B avec mes clients. Si je remarque des traces de loup, des griffes d’ours sur un arbre, on peut arrêter pour les observer. Même chose si je crois qu’un animal se tient pas très loin. Le côté pédagogique est très important pour moi et les clients l’apprécient car ils veulent apprendre sur la faune et la flore du Canada.

Évidemment, un bon guide va toujours prioriser la sécurité dans chacune de ses actions. C’est primordial. 

Que disent tes clients sur toi?

Ils trouvent que j’ai un drôle d’accent, ça les amuse! Je reste moi-même, je suis authentique et ils l’apprécient. Je suis quelqu’un d’assez dynamique et jovial, j’aime bien blaguer. Ils me trouvent chaleureux et accueillant, je suis simplement comme la plupart des Québécois! 

On termine avec un bon souvenir?

Il y en a tellement… Lorsque nous avons aperçu une meute de six loups, que nous avons eu le temps de stopper nos motoneiges pour les observer et les photographier. Les réactions de tous étaient instantanées : de la stupéfaction et de la joie.

Quand on arrive sur un lac en même temps que le soleil, je demande aux gens de se coucher sur la glace et d’apprécier le silence. Le vrai silence.

En hiver, la nature change tellement vite que chaque moment est différent. Il n’y a que du bonheur, pendant des kilomètres de randonnée à motoneige.

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