Mekoos, terre natale des Algonquins
Jour après jour, saison après saison, nous prenons plaisir à sillonner les sentiers du majestueux et vaste territoire Mekoos, tels des explorateurs d’un nouveau monde sauvage. La nature n’a pas beaucoup changé depuis, mais des centaines d’années avant nous, les Algonquins foulaient cette même terre, une terre nourricière pour ces chasseurs et pêcheurs qui ont façonné la culture des Hautes-Laurentides et du nord du Québec.
Des recherches effectuées par Serge Laurin, un historien passionné de la région des Laurentides, ont démontré qu’au début du XVIIe siècle, les Amérindiens qui se trouvaient sur le territoire des Hautes-Laurentides provenaient de la nation des Algonquins et, pour être encore plus précis, du groupe des Weskarinis (que les gens de la Nouvelle-France appelaient alors Petite-Nation). Apparemment, ce groupe d’Amérindiens était nomade et ne venait au nord que pour chasser et pêcher. Un autre groupe de la grande famille des Algonquins, les Atikamekws (aussi appelés les Têtes-de-Boule, et oui, vous avez bien lu, et la raison de cette appellation est fort simple : les femmes de cette nation auraient eu une façon bien spécifique de donner naissance à des enfants dont la tête imitait une forme parfaite), y venait aussi pour la nourriture abondante qu’on y trouvait.
Au milieu du XVII, ces nations amérindiennes seront affaiblies par des guerres avec les Iroquois, mais les Algonquins reviendront toutefois sur ce magnifique territoire vers 1730. Alors que le mouvement de colonisation vers le nord s’accroit, les Amérindiens sont repoussés vers les vallées de la Rouge et de la Lièvre, tout près du territoire Mekoos. Mais la colonisation de ces contrées sauvages s’étend encore davantage et le mode de vie traditionnel des Algonquins s’en trouve très bouleversé. Certains se seraient donc convertis au mode de vie des colons alors que d’autres auraient préféré aller vivre dans une réserve algonquine située à Maniwaki, à environ 1h30 du Mekoos.
Établis sur notre territoire depuis des centaines d’années et ensuite repoussés par l’homme blanc, ces Amérindiens nous ont légué bien plus qu’une terre : le goût de vivre en harmonie avec cette terre nourricière et de la respecter par une gestion éco responsable, notre point d’honneur à être pourvoyeurs !